Deliveroo et Uber Eats : des jobs en kit, des droits en toc
En couverture, notre enquête en quatre parties sur la livraison de nourriture à domicile, soutenue par le Fonds pour le journalisme. Il y est notamment question de Deliveroo et Uber Eats.
Chapitre 1. Il y a quelques années a fleuri l’expression « business de la flemme », pour pointer le comportement paresseux des nouvelles et nouveaux consommateur·ices. Mais que raconte vraiment le recours aux plateformes de livraisons de nourriture à domicile, sur nous et notre société ?
Chapitre 2. Uber Eats et Deliveroo, les deux plateformes numériques les plus actives en Belgique, se présentent comme modernes et au service des gens. Leur modèle économique se base pourtant sur l’exploitation d’une horde de travailleurs aux abois, et un management algorithmique terrifiant qui imprime des séquelles durables sur des corps usés et des cerveaux cramés.
Chapitre 3. L’extrême vulnérabilité des livreurs, coincés dans une sorte de sous-statut, entre fausse indépendance et salariat déguisé, a heureusement déjà fait couler beaucoup d’encre. Mais si la loi est officiellement de leur côté, leurs conditions matérielles s’aggravent au fil des ans.
Chapitre 4. Sarah Abdelnour, sociologue à l’Université Paris Dauphine, étudie les transformations du monde du travail, au prisme des plateformes numériques. Elle convoque Marx pour rappeler la domination qui s’exerce sur les nouveaux prolétaires que sont les auto-entrepreneurs. À rebours du discours dominant, qui prône liberté individuelle, réussite entrepreneuriale et justifie les inégalités socio-économiques.
Également au sommaire de ce 22° numéro :
Portrait : bienvenue chez Antoine Mazy (Marbehan)
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Tchak est une revue trimestrielle de 112 pages sur les dessous de notre alimentation. Elle s’adresse aux mangeurs et aux mangeuses qui veulent se reconnecter avec le monde paysan. Elle explore les facettes d’une transition alimentaire solidaire, durable sur le plan écologique, innovante sur les plans politique, socio-économique, culturel, ou encore soucieuse de la santé publique. Elle questionne les pratiques de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution.
Tchak adhère au code de déontologie journalistique.
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